Valparaiso


Valparaiso compte plus d’une quarantaine de « Cerros », Lisbonne à côté c’est du petit lait.

Justement la première chose à connaître, c’est le nom du Cerro de destination, sans cela personne ne pourra vous être d’un grand secours.

Pas même les chauffeurs des nombreux bus.

Petit aparté : un bus s’arrête à la demande, à peine poser le pied à l’intérieur ou sur le sol, il repart, ne vous inquiétez pas si le chauffeur regarde la route et conduit d’une main la moitié du temps, l’autre moitié il est occupé à distribuer les billets, encaisser, préparer et rendre la monnaie voire insulter ceux qui le klaxonne.

Revenons à nos moutons. Globalement, il y a la ville basse, siège de l’activité portuaire, économique et administrative, et les Cerros lieux résidentiels qui s’organisent comme des quartiers autonomes. La majorité des déplacements s’effectuent donc de bas en haut ou vice et versa.

Et là, Valpo, rejoint Lisbonne avec ses non moins emblématiques « Ascensores ». On en dénombre une quinzaine soulageant cette translation verticale.

Du plus ancien (1893) Artilleria, qui dans son jus fait un peu peine à voir aujourd’hui.

Au plus surprenant, puisque pour le coup c’est un véritable ascenseur dont on accède par sa base via un tunnel de 150 mètres pour se voir propulser sur une passerelle à une bonne centaine de mètres plus haut.

Sans oublier tous les autres, bien moins touristiques et néanmoins tout aussi utiles.

Le concept reste d’actualité puisque la ville se dote de nouveaux funiculaires.

Si non il y les escaliers, bien sûr plus laborieux, mais pas si désagréables lorsque l’on sait prendre son temps et reprendre son souffle.

Et un seul toboggan, à développer SVP.

La cité admirée pour ses maisons multicolores, à l’origine peintes avec les reliquats de peintures marines, est désormais reconnue pour être un lieu de bouillonnement culturel du Street art.

Si certains artistes cherchent à rappeler l’histoire de la ville à travers leurs œuvres, d’autres se lancent dans des délires psychédéliques totalement incompréhensibles pour lesquels il convient expressément d’apostropher le passant l’air pensif en dodelinant et disant « c’est de mon pot péruvien » (en effet moins l’artiste est chilien mieux c’est).

Le classement au patrimoine mondial de l’UNESCO de certains cerros, aura finalement conduit, sous alibi culturel, à la création d’artères touristico/commerciales calibrées pour une clientèle occidentale « Erasmussienne » (l’horreur).

Un petit nettoyage commence à s’imposer !

A force de va et vient, de montées et descentes et de tourner en rond, nous avons fini par la retrouver notre « Vallée Paradis ».

Et au coucher du soleil, c’est du 17 ième étage de notre aparthôtel que le joyau du pacifique se met à scintiller chaque soir rien que pour nous.

Pensons à nos petites vicissitudes de voyageur, et dans un premier temps ça se déroule au deuxième sous-sol pour le nettoyage du side-car.

Pourquoi au deuxième sous-sol ? Tout simplement parce que la copropriété a émis son veto. Mais grâce à la complicité d’un gardien nous passons sous le radar des vidéo surveillance pour nous réfugier dans un box vaquant à proximité d’une lance à incendie. Le reste en image.

Une fois bien toiletté, révision générale, vidange, graissage, changement des plaquettes de frein, adaptation de la carburation et de l’admission aux conditions d’altitude que nous allons rencontrer, etc..

La machine en parfait ordre de marche occupons nous de ses serviteurs.

Coiffeur kitch pour la couleur de Marcelle

Soigner la bronchite d’Alain avec des inhalations d’huile essentielle de myrtes.

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