C’est le grand jour, nous allons chercher « notre » Ural.
Une semaine auparavant, nous avions repéré l’annonce qui a provoqué le branle-bas de combat.
Un modèle Tourist 1WD de 2013 rouge cerise, le top de nos critères sans compromis.
Un premier aller/retour Rennes Cholet pour prendre contact avec le propriétaire et évaluer la machine.
Si l’histoire des URAL est en soi déjà incroyable, l’histoire de cet URAL l’est plus encore. Ce qui en fait en quelque sorte l’exception de l’exception.
Millésimé et immatriculé, en 2013, son nouveau propriétaire l’accidente au bout d’un mois d’utilisation en septembre 2013.
Et au vu de l’état de la machine, on peut dire que le pilote qui s’en est sorti indemne peut aller allumer des fagots de cierges aux pieds de Saint Colomban (saint patron des motards).
Totalisant à peine 300 km au compteur, la voilà défigurée, à tel point que le concessionnaire régional jette l’éponge et que l’assureur la déclare économiquement irréparable.
Ou comment le système solidaire et consumériste des assurances statue rapidement sur la mise en bière d’un véhicule neuf d’une valeur d’achat de l’ordre de 13 000 €.
La pauvre orpheline erre alors de revendeur d’épave en revendeur d’épave jusqu’à atterrir en Normandie. Et c’est là que René la déniche en novembre 2013 et croit en son potentiel.
Il la rapatrie dans le pays nantais pour lui prodiguer les premiers soins durant de nombreuses heures de travail sur son temps libre.
Après une longue rééducation et convalescence, la voilà enfin sur pied comme neuve en août 2016.
Aussi le chirurgien et un tantinet philanthrope décide de lui offrir un nouveau foyer.
Mais le lourd passif médical dévoilé, en toute transparence sur les sites spécialisés, rebute les amateurs.
Sauf nous qui avons pu apprécier objectivement sur place les compétences techniques de René et de l’équipe qui l’entoure.
Gageons que la destinée que nous réservons à cet attelage soit à la hauteur de ce superbe travail de restauration.
Nous sommes sensibles à la symbolique et désormais nous œuvrons non seulement à la renaissance du concept de cinéma ambulant en side-car mais aussi à la renaissance de ce side-car qui par le plus heureux des hasards aura échappé à un ferraillage économiquement acté.
Convivialité de rigueur le jour de la transaction
Le nouveau pilote, pris par les délais administratifs, et avouons le, avec une certaine appréhension de la conduite si particulière d’un side-care n’aura pas eu le courage de faire les 180 km du retour au guidon.
Voilà la belle qui totalise à peine 600 km acquise pour la moitié de sa valeur neuve.
Ça nous laisse de la marge pour sa préparation
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