Travailler plus pour gagner plus


Nous avons rendez-vous le 2 janvier dans les environs de Barcelone pour déposer Ural en vue de son conditionnement avant la mise en conteneur.

Pour l’heure, il nous faut récupérer le side-car garé dans un parking public hors de prix, charger tous nos bagages transportés de la chambre à la rue sur un chariot et quitter la métropole de Valence à la boussole.

La côte méditerranéenne espagnole sacrifiée depuis longtemps au tourisme de masse n’est guère réjouissante et désespérément close hors saison.

Aussi faut-il viser les villages habités à l’année pour avoir une chance de se restaurer.

Et encore les maigres établissements ouverts sont pris d’assaut, si bien que nous partageons la table à l’invitation d’un sympathique couple germanique, Michaela et Thomas.

Eux même voyageurs, la conversation s’engage spontanément.

Il ne nous reste plus qu’à trouver une route côtière pour éviter de contourner la Sierra d’Irta et atteindre Péniscola. Après cinq kilomètres dans une pente à 15 % nous échouons sur un ermitage en cul de sac. Très belle vue,

mais mauvaise pioche, nous rebroussons chemin et contournons la Sierra par la nationale des moins réjouissante qui nous prive du rivage que nous ne retrouverons qu’à Peniscola.

A l’origine une ville fortifiée nichée sur une étroite péninsule, aujourd’hui une ville balnéaire très prisée.

A défaut de pouvoir rôtir sur les plages aux pieds de la chaîne infinie d’immeubles, nous pouvons profiter du charme du village historique sans la cohue estivale.

Puis sur les conseils d’un guide touristique, nous bifurquons pour le Cap Tortosa sur la presqu’île de l’Ebre. Ce delta gigantesque propice à la riziculture, accueille une réserve naturelle. Mais impossible d’y trouver le moindre hébergement ouvert.

Le vent soufflant ici en moyenne 300 jours par an, nous trouverons refuge chez les aficionados de kitesurf, pour un déjeuner en compagnie d’une aimable famille grenobloise.

Mais pour un gîte potentiel, il nous faut rejoindre Tarragone.

Notre première « rambla » pour laquelle nous vous épargnons le selfie.

Une ville agréable, au patrimoine se prolongeant de la Rome antique au street art.

Avec en points d’orgue, la cathédrale « Santa Tecla », la plus vaste de Catalogne

ou la tombe de Jacques 1er d’Aragon (un montpelliérain)

Et pour nous remettre de notre paella ratée de Valence, nous nous offrons un somptueux festin, peut être un peut trop arrosé.

Sinon à Tarragone il y a aussi la marina qui n’accueille que des yachts de 35 à 130 mètres.

Et aujourd’hui, nos amis du Qatar nous gâtent dans la démesure avec :

  • le Katara propriété de Hamad ben Khalifa Al Thani, ancien émir du Qatar qui abdiqua en 2013. (quinzième plus grand yacht du monde, avec une longueur de 124 x 20 mètres).
  • Le Al Lusail avec ses 123 x 23 mètres appartient quant à lui à l’actuel Émir du Qatar qui n’est autre que le quatrième fils du propriétaire du Katara (pas assez spacieux pour toute la famille).

Par respect le yacht du fiston fait 1 m de moins que celui de papa !

Derrière ces deux monstres familiaux on aperçoit une mature de plus de 70 mètres de haut, celle du Black Pearl

Nous imaginons à quel point les propriétaires des ces engins ont dû travailler dur, sans trop de cals aux mains toutefois, pour s’affirmer dans un tel épanouissement.

Du coût, nous retournons à nos modestes activités de voyageurs toutes aussi délectables et enrichissantes.

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