Pourquoi un side-car ?


Ni voiture, ni moto, il semblerait que cet hybride en cumule tous les inconvénients.

Occupants exposés aux intempéries, plus encombrant et moins maniable qu’un deux roues.

Ce choix résulte principalement de la volonté de perpétuer l’expérience, de la connexion en prise directe avec l’extérieur, tant appréciée durant nos voyages à vélo.

Un mode de locomotion engendrant, certes, une relative vulnérabilité face aux éléments ou emmerdeurs voire malveillants de tous ordres, mais avant tout l’évidence d’une proximité et accessibilité, fondements élémentaires de la relation humaine.

Retarder son départ à la faveur d’un matin glacial, demander asile chez l’habitant sous le déluge ou la canicule, stopper à l’invitation spontanée d’un piéton, ne sont-ils pas les alibis propices à l’approche de la connaissance de l’autre ?

En revanche, nos ambitions physiques, objectivement réévaluées à la baisse, la motorisation s’impose pour nos âges à la peine. Et d’autre part, même en optimisant les équipements, nous n’aurions pas pu, faute de volume d’emport en duo suffisant, utiliser un simple deux roues motorisé.

Il y aurait bien eu l’alternative peu orthodoxe et subliminale du “SUV décapotable de voyage”, si un autre facteur “la lenteur” (et aussi un peu de  bon sens) n’en avait écarté l’option.

Comme un éloge à la flânerie aux rapports humains, la vitesse de croisière de notre vénérable side-car, s’apparente plus à celle d’un cycliste aguerri qu’à celle d’un buggy de rallye éjectant  des gerbes de sable.

URAL avec sa bonne bouille, cet ORNI tombé en désuétude depuis plus d’un demi siècle, s’est tout naturellement imposé à nos objectifs, contraintes et philosophie, du voyage.

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