Immobile, pas tant que ça


Par monts et par vaux (c’est la cas de le dire compte tenu du relief), en bus, métro, train, bateaux, et plus encore.

Le plus élémentaire à pieds de préférence sur les trottoirs.

Plus qu’un simple trottoir, sa réalisation artisanale avec de petits pavés noyés dans un lit de sable participe au style architectural et aussi à l’histoire puisque lors de la reconstruction après le tremblement de terre de 1755 c’est en retaillant les décombres que l’on pava les rues. Il s’épanouit sur les grandes avenues, les esplanades ou les rues piétonnes. Les aficionados aux « Louboutin » et valises à roulettes maudiront ses irrégularités, les autres baisseront respectueusement le regard en hommage aux Calceteiros.

Il sait aussi se faire très étroit, forcément dans les ruelles qui ne font guère plus de trois mètres de large.

Les « Elevators » datant du tout début du XX et tous l’œuvre du même ingénieur portugais soucieux sans doute de soulager ses compatriotes.

A la verticale, celui de Santa Justa, en équilibre entre deux bâtiments, embaume l’acier riveté, la fonte moulée, le bronze astiqué et le bois patiné.

Il se termine par une passerelle qui enjambe la rue à une quarantaine de mètres et s’ancre dans la toiture de l’immeuble en vis à vis.

En pente très sévère, les « Elevators » de Gloria, Bica ou Lavra plus assimilables à des funiculaires.

Ils n’en font pas pour autant gagner moins de peine ou de temps.

Et puis il y a les fameux trams celui de la carte postale, vendus aussi dans toutes les boutiques de souvenirs, en tee shirt, miniature, porte clefs, dessous de plat, etc,

Il donne une couleur toute particulière au ciel lisboète,

On lui a même attribué sa propre signalisation.

Victime de sa popularité touristique, il n’y a qu’à observer la file d’attente continue de 150 m à l’arrêt de la ligne 28 à Martim Monitz, nous ne le prendrons que de nuit en toute tranquillité.

Non, nous n’avons pas tenté de nous déplacer en cloches, d’ailleurs elles ne voyagent qu’à Pâques.

Au hasard de nos visites, sous le dôme de la basilique de Estrela, une heureuse rencontre, nous convint de prendre une voie plus spirituelle.

Une modeste obole, et Marcelle dépose un photophore aux pieds de Fatima, la sainte patronne des motards, et invoque sa bienveillance.

Le lendemain, en fin de matinée, ZEMARKS nous demande de passer à la concession.

Nous y retrouvons URAL, toute entière sur ses trois roues, au milieu d’autres consœurs. Quel plaisir de l’enfourcher pour un tour de quartier !

Allez dix secondes de bonheur, le moteur tournant au ralenti.

ça va bouger

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