D’un eldorado à l’autre


Nous quittons Uyuni l’eldorado du XXI ième avec son lithium pour rejoindre Potosi l’eldorado du XVI ième avec sa mine d’argent, deux ressources naturelles qui n’auront malheureusement que peu profité  jusqu’à présent au développement de la nation bolivienne.

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routr-potosi (3)
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180 KM plus loin à travers, gorges plateaux et cactus en fleur, et toujours un peu plus haut plus, nous fleurtons désormais avec les 4000 mètres, nous voilà aux portes de Potosi, avorton colonial du Cero Rico 4700 m.

 

L’exploitation fleurissante du gisement engendre une mégalopole dont la population et l’opulence rivalisent dès le XVIième avec les grandes capitales européennes et devient le centre économique, culturel et religieux du nouveau monde en se voyant propulsé au rang de ville impériale par Charles Quint.

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le gisement semble inépuisable et attise l’avidité sans cesse grandissante de la couronne d’Espagne qui après avoir décimé à la tâche la quasi totalité de la population de l’altiplano fait appel aux négriers.

Dès-lors, Les galions chargés d’argent reviennent avec leur cargaisons d’esclaves africains et caribéens.

les historiens estiment qu’en trois siècles, ce royal enrichissement conduira au génocide de près de 8 millions de forçats.

Le flot continu d’argent qui se déverse concourt au développement économique et industriel de l’ensemble de l’Europe à qui l’Espagne, toute puissante, commande toujours plus de produits manufacturés.

Mais à l’épuisement du filon début XIXième, la richissime monarchie, qui en a perdu son propre savoir-faire, se fragilise drastiquement ( l’histoire ne se répèterait-elle pas de nos jours ? ).

Aujourd’hui Potosi ne survit que par son illustre passé classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et à l’extraction moins prospère et toujours aussi laborieuse de zinc et d’étain qui assure à peine la subsistante de mineurs miséreux.

le haut Pérou indépendant en est réduit à faire imprimer ses bolivianos par Oberthur fiduciaire à Rennes après voir frapper à « la casa de la moneda » durant trois siècles de colonisation espagnole la monnaie argent qui fit la prospérité de l’Europe .

Ne compter pas, même à cette altitude, respirer le grand air , car entre les reliquats de l’exploitation minière et les gaz d’échappement des diesels suffocant, dans l’étroitesse des ruelles l’oxygène s’y fait encore plus rare .

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