Ciné In Side

On n’a “d’yeux” que pour Lisbonne.

Comme pour tout lisboète qui se respecte la promenade dominicale passe par le Cristo Rei.

Alors sans perdre le monument des yeux, on prend la navette fluviale au Cais de Sodre, direction Cacilhas.

Mais à peine débarqués un gréement dévie nos regards.

Celui du Fernando II e Gloria, une frégate du milieu du XIX, dernier représentant de la marine à voile portugaise à avoir effectué la route des Indes.

Entièrement restauré à l’identique, après un incendie, sa deuxième vie immobile en fait une mémoire tangible si rare, que nous remontons le temps sans hésitation.

Retrouvons le cap de notre destination en point de mire qui nous invite à longer des quais désaffectés sur la rive gauche du Tage.

L’estomac nous rappelle à la pause déjeuner, et le hasard nous sourit à nouveau avec cet improbable restaurant au milieu des ruines.

Nous dégusterons un excellent ragoût, dans ce cadre surréaliste à fleur d’eau.

Repus, allons prendre “l’elevator” providentiel, bien utile à l’heure de la digestion,

qui nous amène d’ici,

pour aller là-bas, à l’horizon, notre Cristo Rei peine toujours à se rapprocher.

Encore une petite marche de 3 kilomètres à travers Almada, qui nous laisse de loisir d’entrevoir le début de la récolte des olives,

et nous y sommes enfin.

Un dernier assesseur, pour gravir le socle monumental et nous atteignons la plate-forme aux pieds de la statue, aussi imposante que le Cocovado ou le Christ du Cap Saint Jacques en Cochinchine.

Un demi tour et jaillit un panorama à couper le souffle.

Et comme nous surplombons le pont du 25 avril en prime quelques clichés quasi aériens.

Le retour à la gare maritime se fera en bus, et après l’achat, comme tout le monde, de churros chez un ambulant, nous rembarquons pour Lisbonne, l’esprit, à sont tour, repu des émotions de ce “long dimanche de trouvailles”.