Anamorphose


Le voyage c’est l’improvisation, l’intuition, l’opportunité de se laisser guider par l’instant, et surtout rompre avec un mode de vie tellement codifié.

Aussi, nous n’allons pas à présent jouer les « salariés ou entrepreneurs du voyage » en sacrifiant l’autonomie enfin acquise en montant des dossiers de presse ou en jouant les experts en communication.

Certes, un projet sans :

  • dates, durée, planning ou évènements programmés,
  • itinéraire, tournées, lieux de rendez-vous,
  • défis ou challenges à relever,
  • promesses de visibilité ou retombées médiatiques,
  • business plan de pérennisation,
  • goodies à distribuer,

c’est pas « sexy » sur un plan marketing sous nos latitudes.

Mais, s’extraire du carcan de ces obligations à l’horizon mercantile et s’affranchir de l’offrande consensuelle à la tyrannie du « like », n’est ce pas là une rupture dans notre perception distordue de la liberté de penser, s’exprimer, créer ou agir.

Surtout lorsque la plus  basique des recherches Google aboutit à ce gage de crédibilité.

Alors aux questions pour tour opérator :

  • c’est quand le départ ?
  • c’est quoi le parcours ?
  • ma nièce sera à Valparaiso le 18 novembre, vous y serez ?
  • comment allez vous faire pour ….. ?

Que voulez-vous que nous répondions, si ce n’est :

Nous partirons quand nous y serons prêts, car là où nous souhaitons aller, personne ne nous attend ou compte sur nous pour poursuivre sa petite vie.

Nos aspirations penchent vers l’Amérique latine.

Le parcours se dessinera au jour le jour, au gré des rencontres, des affinités, des lieux, du climat, du contexte géopolitique, des autorisations administratives, etc.

Peu importe, nous savons que dans les maigreurs de l’anamorphose du prisme patrimonial de notre planète, le champ d’investigation des colporteurs d’évasion couvre (malheureusement, serions nous tentés de dire) 75 % de ses citoyens.

Qu’il est égoïste de voyager, nous ne pourrons pas tous les rencontrer.

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