Amériques nous voilà


Et encore un Christophe Colomb qui nous rappelle que l’Amérique c’est par là.
Pour l’heure nous n’y sommes pas encore. Et à Calafell nous nous apprêtons pour le réveillon du nouvel an. Tu m’étonnes après deux mois de vadrouille y a du travail.


En Espagne la tradition veut que peu avant minuit le village se rassemble sur la place de l’Ajuntement pour que la communauté fête ensemble le passage à la nouvelle année.

Bien entendue, tout est parfaitement organisé par la municipalité vin pétillant, cotillons et sonorisation.

Il ne reste plus qu’à scruter l’horloge du clocher et au douzième coup de cloche …..

Chacun se voit offrir également douze grains de raisin qui, une fois croqués, promettent 12 mois de bonheur.

Voilà une belle tradition conviviale qui nous offre le privilège de participer à l’improviste aux festivités.

Une journée de farniente à la plage, sous un soleil radieux, et dès le lendemain nous atteignons les faubourgs nord de Barcelone pour déposer le side-car chez Embalex pour son conditionnement en vue du transport en conteneur.

Nous nous délestons de notre panoplie de motard en remplissant le panier et il ne nous reste plus qu’à attendre le bus qui nous ramènera dans le centre pour partir à la traditionnelle quête d’un hébergement, encombrés de nos bagages réduits au minima.

Oui mais voilà, nos angoisses pour trouver aux pieds levés un appartement ou un hôtel bon marché dans une grande ville trop touristique se vérifient.

Aussi, sommes nous obligés de nous rabattre sur une piaule digne de marchants de sommeil tenue par des indiens, peu importe nous passerons le plus clair de notre temps en visites.

Allez, un petit tour panoramique de la capitale catalane coincée entre monts et mer,

et la tournée des monuments clés accessibles librement comme l’arc de triomphe, les arènes, la tour Glories, le musée national d’art de catalogne, etc …

puis des lieux publiques comme les marchés,

et les plages

ou enfin les places et leur somptueuse fontaine comme celle de la place d’Espagne,

Pour le reste ça se complique. Sur-fréquentée, la ville historique de Barcelone, de renommée mondiale, s’est métamorphosée en un immense parc d’attractions. avec tous ses travers, prix des musées exorbitants, files d’attente interminables, passes coupe files pour les plus aisés, pseudo offices de tourisme sponsorisés par des enseignes commerciales, etc …

Bref avec notre budget au long cours, il va falloir être sélectif.

En tout bien tout honneur, priorité à l’œuvre de Gaudi :

  • la Sagrada Familia, le parc Güell, la casa Batllo, et la Pédréra. Inaccessibles, nous n’en découvrirons que les extérieurs,

  • moins prisé le palais Güell nous ouvre ses portes.

Autre architecte du courant moderniste, le travail tout aussi remarquable de Domènech i Montaner

  • avec l’hôpital de la Santa Creu y Sant Pau

et le Palau de la Musica commandé par l’Orphéon Catalan

Du côté des lieux saints, la cathédrale Liceu au cœur du quartier Barri Gotic, remarquable par son architecture et le fait qu’elle soit le seul monument gratuit mais que pour les lèves tôt car seulement de 9 h à 10 h.

Plus contemporain, puisque datant de 1931, le téléphérique du gigantesque parc Montjuic, poumon vert de la mégalopole et lieu d’implantation des infrastructures des JO de 1992.

Et bien sûr la fameuse Rembla, reliant sur plus d’un kilomètre la place de Catalogne à la place Christophe Colomb, en transperçant un centre historique constellé d’un labyrinthe de ruelles.

Sur le plan social, les revendications autonomistes restent très présentes et pressantes avec de nombreuses banderoles arborées aux balcons, des défilés quotidiens et ses rubans jaunes épinglés sur les tee-shirt et les revers des vestes.

Voilà nous avons enfin pu prendre le pouls durant quatre jours de cette cité que nous ne connaissions qu’à travers la lucarne du téléviseur.

Mais aussi quatre soirées dont une très nostalgique au Side-car café où nous culpabilisons d’avoir abandonné Ural pour au moins quatre semaines.

Quatre journées intenses à l’issue desquelles nous embarquons à l’aéroport d’El Prat pour Montevideo.

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