Nos compères de voyage rivalisent d’attention et de gentillesse à notre égard.
Avouons le, nous ne sommes vraiment pas doués en langues, alors que la planète regorge de polyglottes francophones ayant fait l’effort nécessaire pour découvrir notre culture.
Bien que sur leur sol, eux mêmes ne nous tiendront pas rigueur de balbutier à peine leur propre language pour partager volontiers le quotidien, comme lors de notre premier mate.
Ok, mais sachant qu’un sud américain ingurgite entre deux à trois thermos par jour, comment fait-il pour se ravitailler en eau chaud ?
Et bien tout simplement dans n’importe quel bar et kiosco ou via des distributeurs automatiques moyennant quelque pesos.
Malgré toutes les vertus reconnues du breuvage, ça ne sera pas notre tasse de thé.
En revanche pour la « caipirinha » un cocktail à base de cachaça (rhum brésilien), de citron vert, de cassonade et de glace pilée, pas d’hésitation.
Surtout servie en bonne compagnie (Marco, Sylvaine, Giselda et Daniel), au bord de la piscine de l’hôtel à la fraîcheur du milieu de la nuit.
Revenons à notre circuit touristique.
La ville de Ciudad del Este, au Paraguay, devient en un demi siècle l’un des plus grands marchés mondiaux en zone franche. Ici la marchandise manufacturée arrive par avion cargo sans aucun contrôle douanier. Bien qu’en cours d’assainissement, armes et narcotiques transitent aussi dans les soutes.
Une poignée de migrants du moyen orient et plus récemment de chinois a bâti des empires commerciaux axés sur la contrefaçon. Les produits rachetés par des petites mains inondent le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay voisins.
D’autre part ce juteux business ne pouvait rester en marge de la manne touristique drainée par les chutes d’Iguazu ; le duty free à ciel ouvert fait désormais partie des étapes incontournables des tours opérateurs !
Alors pour attirer le chaland, on mise sur des valeurs sures,
notamment pour la parfumerie, la mode et la joaillerie.
Le volet chinoiseries technologiques (photo, vidéo, téléphonie, etc..) mérite incontestablement bien plus d’intérêt, nous cédons d’ailleurs aux sirènes de la bonne affaire avec l’achat un interphone de casque.
Bref tous ces colifichets des temps modernes attirent des hordes d’aficionados. Si bien que la ville sature totalement de 8h à 19h.
Pour les déplacements locaux le seul salut passe alors par une myriade de moto taxi.
Notre bus mettra, à l’aller comme au retour, plus d’une heure pour traverser le pont enjambant le rio Parana, frontière « très » théorique avec la Brésil !
A quelques encablures en amont, une autre monstruosité, relie les deux rives du fleuve, le barrage d’Itapu.
Plutôt que d’égrainer des chiffres hallucinants de gigantisme, nous retiendrons que la construction de l’ouvrage a requis grosso modo quinze fois plus de béton que celle du tunnel sous la manche !
Une prouesse technique élevée au rang de “merveilles du monde moderne”, par l’American Society of Civil Engineers.
Merveille qui aura néanmoins eu un coût humain et social sans précédent avec le déracinement de 45 000 personnes et un lourd impact sur l’environnement avec l’engloutissement de 1 500 Km2.
Si les énergies dites propres le sont sur la forme, le sont-elles sur le fond ou ne répondent-elles qu’à un enjeu d’indépendance voire de transition énergétique ?
Quel a été le bilan carbone d’un chantier s’étalant sur une décennie et mobilisant 40 000 personnes ainsi que des équipements lourds ?
Il est temps, de prendre à rebours le chemin de Montevideo, ponctué par une halte à la mission jésuite de San Ignacio Mini (Argentine).
Arrivés dans la région sous mandat espagnol, les jésuites évangélisent et sociabilisent les tribus guaranies en créant une trentaine de missions. Mais 150 ans plus tard, par un jeu politique entre monarques, le territoire bascule dans le giron des portugais qui voient d’un mauvais œil ces missions autonomes et prospères supervisées par un ou deux jésuites mais tout compte fait autogérées par les indigènes. Ils expulsent alors les jésuites, ferment les missions, massacrent les guaranis et réduisent les survivants à l’esclavage.
Deux questions se posent alors :
-
les jésuites ne seraient-ils pas des révolutionnaires avant l’heure ?
-
qu’est ce qui pousse les colonisateurs à n’envisager que deux options, asservir ou anéantir ?
20 heures de bus plus tard, nous poussons, pour notre troisième retour consécutif, la porte de notre QG montévidéen, l’hôtel Uruguay où « la otcho » nous attend pour 24 heures avant notre départ pour Buenos Aires.
Content de vous savoir en forme et merci de nous faire partager cette Amérique du sud qui est si mystérieuse et lointaine pour nous.
Merci Président
Désolé de ne pouvoir être présent à l’AG, il faut que nous pensions à retourner nos procurations.
Bien le bonjour à Madame
Heureux d’avoir partagé avec vous le voyage aux chutes d’Iguazu.
Et de vous avoir connu..
Vicente
Gratias amigo
Un plaisir partagé.
Salutation au motard patissier et à madame