Nous sommes et resterons en autofinancement total
Nous nous devions de le revendiquer à travers ce plaidoyer
Nombreux sont les projets, surtout ceux d’ambition nord/sud, à se déclarer d’une cause, essentiellement parce que c’est une cause.
Cet alibi permet de cibler le bailleur qui se doit d’épuiser une ligne budgétaire, tirée de fonds constitués sur des considérations plus ou moins avouables.
Une dérive toute occidentale et un régal pour le lobby, des collecteurs de fonds (Fundraiser) commissionnés et des administrateurs rémunérés et/ou défrayés d’associations ou fondations, adeptes du panneau d’affichage et des lieux de villégiature à expat et Nomenklatura (rendez-vous sur place, tu comprendras).
Et aussi, un affront fait aux bénévoles ou donateurs abusés.
Pour info, extraits de statistiques dont s’enorgueillit le très sérieux ifp-fip.org
- On estime qu’il y a 10 millions d’ONG (associations et fondations, à but non lucratif) dans le monde .
- Si les ONG étaient un pays, elles seraient la 5ème plus grande économie modiale.
- 40% des ONG ont été créées après l’an 2000. (existe t-il un autre secteur d’activité aussi florissant ?)
- Il y a plus de 1,4 million d’ONG aux États-Unis qui emploient 11,4 millions d’Américains.
- L’Inde, avec plus de 3,3 millions d’ONG recensées accuse une ONG pour en moyenne 400 habitants.
- Il y a plus de 129.000 fondations (hors associations) d’utilité publique en Europe. Ensemble de ces ONG consolide un budget de plus de 53 milliards d’euros annuel.
- Le secteur des ONG représente le troisième secteur économique d’Allemagne et se compose de plus de 600.000 structures.
- En 2015, il y avait 136.453 ONG enregistrées en Afrique du Sud et, en moyenne, 68 nouvelles ONG sont enregistrées quotidiennement.
- Il y a plus de 600.000 ONG en Australie dont les employés constituent 8% de la masse salariale australienne.
- Le total des dons fait aux Etats-Unis au profit des ONG a dépassé les 358 milliards de dollars en 2014 (environ 2% du PIB).
La frange de la population et la planète, objets de l’existence même de ces ONG, se portent-elles mieux pour autant ? Et apparemment ce n’est pas faute de moyens, de ressources ou de générosité ?
Ciné In Side ne se revendique d’aucune cause, ne prétend à aucune mission bien pensante et n’alimente ou ne s’alimente d’aucun réseau autocratique et autoentretenu pseudo social, écologique, humanitaire, culturel, solidaire ou équitable.
D’autre part notre “idéal du moi” n’a nul besoin : d’une ligne faire-valoir sur un CV, d’une image ou d’une conscience, préfabriquées.
Vous l’aurez compris, cette liberté d’esprit constitue pour nous la condition fondamentale de la liberté de voyager.
Aux antipodes de l’immédiateté, la patience nous aura offert le temps de murir ce voyage, durant sa préparation, et ainsi prévenir toute gabegie sur l’épargne consacrée au projet.
Aussi nous allons définitivement vous faire grace des termes :
- Organisation à but non lucratif,
- Voyage d’aventure,
- Partage de connaissances,
- Développement durable,
- Échanges solidaires,
- Zones rurales ou déshéritées,
- Se rendre utile,
- Outils d’échange culturel,
- Contribution au développement local,
- Appui à divers partenaires,
- Préservation de l’environnement,
- Améliorer le quotidien
- Mise en relation de structures,
- Ateliers thématiques,
- Relever de nouveaux défis,
- Technologie propre.
Ne souriez pas, l’ensemble de ces expressions est repris de la page d’accueil d’un seul et même site dit “d’entreprenariat social”.
Ce qui dans la foulée nous évite d’aborder dès la deuxième page :
- financements participatifs,
- dons,
- adhésions,
- sponsors,
- partenaires,
- mécénat d’entreprise,
- soutiens,
- bourses,
- concours,
- lauréat,
- projets pilotes,
- @Makesense #paietontour (c’est pas une blague).
Un amalgame de mots triés sur le volet pour une surenchère au référencement à la seule satisfaction des stratèges en communication.
Un phénomène amplifié par un “cœur de cible 2.0”, en doute d’avenir providentiel, qui éprouve, légitimement, le besoin de fantasmer, plus sur la capacité du porteur de projet à capter notoriété et financements, que sur le réel bien fondé du projet et à postériori encore moins sur son résultat effectif au regard des budgets engloutis.
Resituer la toile face à ses travers, c’est aussi, accepter que tout site en ligne restera un tantinet narcissique et propre à flatter l’égo, et savoir que nous ne pourrons pas déroger à cette “humaine” fatalité.
Ceci dit, nous comptons sur toi pour :
- un encouragement de la main à notre passage,
- une douche chaude voire tiède, éventuellement une fois par semaine,
- une boisson rafraîchissante sous 35° à l’ombre,
- le réconfort d’un thé ou café lorsque nous seront trempés ou glacés,
- un providentiel abris de fortune pour la soirée,
- l’opportunité d’une rencontre désintéressée,
- le prêt d’un outil pour dépanner,
- un partage de compétence pour résoudre un problème insoluble à notre niveau,
- une mise en relation pour débloquer une situation,
- la transmission d’une information ou procédure actualisée pour lever une embuche administrative,
Nous n’avons pas la prétention de changer la vie des populations qui nous accueilleront, mais plus humblement de leur offrir un instant d’évasion.
Imagine, comment tu peux nous aider à colporter cette évasion, sans que quiconque et pas même, toi, ne te suggère de mettre la main à la poche,