Au delà de Cordoue le paysage change radicalement.
A partir d’Ubeda, nous quittons la terre des orangeraies pour celle des oliveraies.
Puis, défilent les terres briques et ocres de la Sierra de Segura à cheval entre l’Andalousie et le pays de Don Quichotte, la Castille la Manche. Un air de monument valley en miniature, avec des formations de mesas et buttes-témoins qui se découpent dans un ciel d’azur.
Navigant sur un plateau entre 500 et 800 mètres d’altitude, la fraîcheur matinale ne nous incite pas à une longue chevauchée. Dès 13 heures nous décidons de prévoir la halte du soir. Car ce soir n’est pas un soir comme les autres c’est Noël.
Ce sera Alcala, un village agrippé à flan d’un canyon vertigineux creusé par le Jucar. Pour quitter le plateau et atteindre le lit de la rivière à 300 m en contrebas, une seule voie où s’enchaînent virages et épingles à cheveux.
Dans ce village pittoresque et historique, nous passons un agréable « Navidad ». Petite entorse à la coutume, notre repas de réveillon sera pris à 15 h, mais attention un repas digne de ce nom, primero, segundo, postre, bebida y café, car cette nuit tous les rideaux seront tirés.
Néanmoins, vers 21 heures, l’aubergiste vient aimablement nous offrir une bouteille de rosé du cru joliment présentée dans un seau à champagne accompagné de deux coupes. A la votre et joyeux noël.
Du gel sur la selle et le couvre tonneau au petit matin, une première, nous ne sommes pas équipés pour rouler par des températures négatives. Alors pour abréger les claquements de dents, nous suivons les méandres de la Jucar jusqu’à Jorquera pour remonter au plus vite sur le plateau.
Le plateau retrouvé et la matinée bien avancée, compte tenu de nos arrêts « café con leche », nous permettent enfin de retrouver une température plus clémente. Mais c’est sans compter sur cette « Siera » qu’il nous faut encore gravir pour rejoindre la côte méditerranéenne.
Dans les nuages, à la montée comme à la descente pas plus de 2°, au-dessus des nuages un bon 10°.
N’en parlons plus, la longue redescente au soleil sur Valence nous décongèle petit à petit pour nous ramener au 18°.
Tout commence par un tour d’horizon jusqu’à la nuit tombée de ce 25 décembre.
Le lendemain après le petit déjeuner méditerranéen où notre tartine traditionnelle pain beurre (salé pour les bretons) est remplacée par un toast grillé enduit de purée de tomate arrosé d’un filet d’huile d’olive,
nous partons à la découverte de la ville historique et de ses places et monuments.
De bonne heure, le mieux est de commencer par le marché central couvert.
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Puis au gré de nos détours et égarements, la basilique de la Mare de Déu, la Llotja, les tours Dels Serrans, la Casa des Roques, la place de la reine ou celle de l’Ajuntament.
Cet étal nous rappelle que Valence est le berceau de la paella.
En bons touristes que nous sommes, nous nous faisons arnaquer (quantité, prix, goût, qualité) sur notre paella valancina commandée sur la place Mare de Déu, l’une des plus fréquentée.
Alors nous nous rattrapons en fin d’après midi, l’estomac dans les talons, avec un non moins traditionnel et sans surprise chocolat churros.
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