Nous ne sommes pas le premier cinéma ambulant en side-car.
A l’époque où l’on parlait encore de cinématographe de drôles d’engins allaient déjà à la rencontre du public.
Et pour cause aucune salle et encore moins de multiplex n’avait vu le jour.
Un art de vivre avec lequel nous renouons, privilégiant la découverte des lieux et des personnes.
Ainsi le spectateur reprend son rôle majeur, la diffusion de l’œuvre cinématographique n’étant plus que le prétexte d’un rassemblement bon enfant comme on le ferait pour un repas de famille ou une fête de quartier.
Malheureusement le concept voit sa déchéance au cours des années 20, avec la montée en puissance de l’ère de l’industrie du cinéma. Où pour des notions de rentabilité, il est préférable d’amasser un maximum de personnes dans un minimum d’espace.
Un espace avec des portes qui s’entrouvrent et se referment machinalement toutes les deux heures drainant un flot continu d’anonymes indifférents les uns aux autres n’ayant que pour seul point commun d’avoir choisi une même séance.
Pire, l’ère du numérique à la demande, nous confine dans un entre soi à la lueur d’un minuscule écran LED.
Nous avons retrouvé les traces de l’illustre ancêtre au ∞ Museo Del Sidecar ∞ à Cingoli en Italie et saluons la préservation de cette précieuse mémoire d’un art de vivre révolu.
L’engin est un Indian Powerplus (side-car ou solo) fabriqué entre 1916 et 1926.
Propulsé par un bi-cylindre en V longitudinal de :
- 998 cm³ à soupapes latérales pour 8 cv jusqu’en 1918
- 1189 cm³ à arbre à came en tête et quatre soupapes par cylindre pour 18 cv après 1918
Vitesse max 80 km/h. Messieurs Harley et Davidson n’ont plus qu’à en prendre de la graine.
Un modèle de side-car on ne peut plus polyvalent.
Gare il n’y a pas de frein avant !
Le projecteur est un Gaumont chrono CM à lanterne magique et obturateur à l’avant , bobines de 35 mm jusqu’à 600 m, mécanisme actionné à la main.
Il doit peser un âne mort !
Un siècle plus tard “The Rebiginning”
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