La route entre Tilcara et San Pedro de Atacama reste sans conteste l’une des plus belles parcourues.
En préambule, nous remontons la vallée du « Rio Grande de Jujuy » vers le nord et, juste après avoir coupé le tropique du capricorne, bifurquons à Uquia pour une balade matinale dans la « Quebrada de la Seniorita ».
Plus au nord encore à Humahuaca nous abandonnons le bitume pour une piste dantesque qui après 25 km d’ascension nous mène au « Cerro Hornocal » à 3 828 m, dit colline au quatorze couleurs.
Même si le compte n’y est pas, la panorama n’en reste pas moins grandiose.
De retour sur Tilcara pour la soirée, c’est au marché central que nous observons avec tendresse une homme en train de tricoter. Le geste hésitant et l’ouvrage grossier confirment ses débuts dans le métier. Courage, c’est en forgeant que l’on devient forgerons !
Le lendemain, au pied du premier col de la journée nous rencontrons les « Pace-Partout » qui sillonnent en famille les Amériques dans leur camping-car.
Une formidable opportunité pour une séance de shooting.
Virage à droite…
Virage à gauche…
Mais pour nous, à mi ascension, ce sera la pose « refroidissement moteur », à bientôt les « Pace-Partout ».
Ça y est nous sommes au sommet, notre premier plus de 4 000 m.
L’évènement nous ouvre l’appétit au menu « empanadas » et « talames ».
Le fin liseré blanc à l’horizon , oui, c’est bien un « salar », et pas des moindres, le plus grand d’Argentine d’où son nom de « Salinas Grandes ».
Repus de toutes ces beautés de la nature et avouons le, éprouvés par l’altitude, nous décidons d’un arrêt dès le milieu d’après midi à Susques (3 600 m).
Neuf heures du matin, le thermomètre affiche -7°, Ural aura autant de mal que nous à démarrer.
A peine une heure plus tard le mercure bascule dans le positif, au passage de la frontière chilienne à Jama (4 200 m).
Réconfortés par un « cafe con leche », nous poursuivons notre route qui quant à elle bascule dans le sublime.
Ici des cols anonymes s’enchaînent, pour l’un deux le GPS indiquera 4 828 m, au delà d’un Mont Blanc.
Un monde minéral qui retient captives d’extraordinaires lagunes vierges de toute activité humaine.
Un monde où seule règne la vigogne.
Mais au fait, comment distinguer un guanaco, d’une vigogne ou d’un lama ?
Il suffit d’être attentif aux panneaux de signalisation !
Ce monde inimaginable se vit comme un rêve.
Et en guise de clou du spectacle le volcan Licancabur (5 920 m), nous ne serons jamais aussi proche de son sommet.
Puis, là à nos pieds, comme si nous avions atteint le bout du monde, le désert d’Atacama se dévoile d’un coup 1 800 m en contrebas. En moins de 30 km nous plongeons le rejoindre.
Oui la super avec le Drôme jolie photos