Buenos Aires


Cette semaine nous partons à la découverte de la tentaculaire Buenos Aires.

Prendre le bus au terminal Tres Cruse de Montevideo pour rejoindre Colonia de Sacramento, le ferry pour traverser le Rio de la Plata et 4h30 plus tard nous voilà à Buenos Aires.

Une fois nos marques prises dans un petit studio du très chic quartier de Recoleta, en route pour arpenter la capitale argentine.

Tout d’abord, prenons de la hauteur à la galerie Guemes pour mesurer l’ampleur de la tâche.

Saint Exupéry séjourna au quinzième étage du bâtiment durant plus d’un an. Décidément après Tarfaya au Sahara occidental, nous ne cessons de croiser la route de l’illustre aviateur/écrivain à travers nos voyages.

Redescendons sur le plancher des vaches.

Au sol, le gigantisme prend l’aspect de larges, très larges avenues comme celle de Libertador qui ne compte pas moins de dix files à sens uniques.

Mais la palme revient sans conteste à « l’incontournable » avenue du 9 juillet avec ses vingt et une voies dont quatre réservées aux bus. La traverser prend plus de deux minutes, en accéléré voilà ce que cela donne.

Quelque soit le quartier, San Telmo, la Boca, Palermo, Puerto Madero, Monserrat, San Nicolas, le centre ville cosmopolite affiche une ambiance à l’européenne et même quasi à la française, constellée de places, monuments historiques, musées, théâtres, commerces, cafés et restaurants.

Nous aurons plaisir à déguster des cuisines toutes aussi variées que délicieuses. Et bien sûr goûter des vins du cru, notamment cette cuvée pour motards « La Poderosa » (la vaillante) qui n’est autre que le nom par lequel le CHE baptisa sa Norton.

Sans oublier les spectacles de rue où les interprètes excellent dans leur art, opéra et bien entendu tango.

Tout ce bouillonnement culturel et gustatif ne saurait occulter les heures tragiques que le pays connu sous la dictature militaire de 1976 (renversement d’Isabelita) à 1983 (échec des Malouines).

Depuis 1978 et encore aujourd’hui, 41 ans plus tard, chaque jeudi après midi, les mères au fichu blanc que l’on nomme « les folles de mai » défilent face à la Casa Rosa (palais présidentiel) en égrainant les noms des opposants disparus ( 30 000 desaparecidos) sans autre procès dans les geôles d’État.

Ce n’est qu’au prix d’une loi d’amnistie, à la limite de l’impunité, que la démocratie recouvrée réussit à se mettre à l’abri d’un potentiel retour au pouvoir de la junte.

Néanmoins le pays n’échappera pas à de multiple crises économiques et politiques pour aboutir à une relative stabilité au tout début du nouveau millénaire et une réconciliation du peuple et de son armée au service d’un pouvoir démocratique.

 

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