300 millions de locuteurs portugais pour un pays de 10 millions d’habitants ! Levons le voile sur ces chiffres surprenants et interrogeons quelques monuments phares de la capitale.
En tout bien tout honneur la place du commerce, mais puisque Dom José Ier lui tourne le dos, nous aussi.
Entre les deux piliers, les caravelles déchargeaient les cargaisons les plus nobles venues des colonies.
A deux pas, la cathédrale témoigne de la toute puissance de l’église « très chrétienne » moteur de la fin de la domination mauresque sur la péninsule.
Bien sûr, l’incontournable quartier de Belem que l’UNESCO gratifie de son label.
Le monument des découvertes et l’omniprésent Vasco de Gama en figure de proue.
Comme nous le rappelle cette carte du Musée de la Marine, à partir le milieu du XV siècle les caravelles sont les premières à franchir le Cap de Bonne-Espérance et le Cap Horn.
Cinq cents ans plus tard le royaume du Portugal rayonne au nom de la Sainte Croix sur quatre continents, et y a établi ses comptoirs (Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Angola, Mozambique, Inde, Timor, Macao, Brésil, etc) pour consolider ses lignes commerciales et devenir la première puissance maritime.
L’emblématique tour de Belem qui n’est autre qu’une fortification portuaire n’aura pas connu le départ des premier explorateurs.
Mais c’est de là que se tournera l’une des pages d’une autre aventure, celle de l’aéronautique, pour la première traversée de l’Atlantique Sud en 1922 avec comme il se doit le Santa Cruz.
Humbles voyageurs des temps modernes, nous ne pouvons qu’admirer le courage et la persévérance de ces pionniers.
Le monastère de Jeronimos, fruit, des grandes découvertes pour le financement et les influences architecturales, et de l’apaisement politique avec le voisin castillan.
Aussi dans son église retrouve t’on la tombe du monarque bâtisseur Manuel I (d’où le style dit manuelin) et celle de notre figure de proue de navigateur.
Le cloître quant à lui accueillait l’ordre religieux des hiéronymites dévolue au culte de la famille royale de Castille. Autant dire qu’ils en seront chassés.
C’est en ce premier décembre que les portugais fêtent la restauration de l’ indépendance, les libérant des chaînes espagnoles.
L’aqueduc des Eaux Libres symbole du renouveau de la prospérité du Portugal au début XVIII au même titre que le palais de Sintra que nous avons déjà évoqué.
Une nouvelle prospérité issue d’un traité de coopération avec l’autre géant des mers et de la colonisation l’Angleterre. Les loups ne se dévorent pas entre eux.
Ne comptez pas les arches, il y en a 127.
Les clefs de voute épargnées du couvent de Santa Maria du Carmo, aujourd’hui musée archéologique à ciel ouvert, témoins poignants du terrible tremblement de terre de 1755.
La quasi totalité de la ville fut détruite, emportant avec elle les précieux manuscrits des grands explorateurs. Le Portugal en perdra surtout la maitrise du commerce ultramarin.
Les arènes de Pequeno édifiées en 1891 perpétuent l’art de la tauromachie portugaise montée.
Recouverte en 2006, ses 10 000 places s’ouvrent désormais à divers évènements artistiques et culturels.
En l’occurrence aujourd’hui, la piste circulaire accueille un marché de noël.
Enfin, la place du 25 avril 1974 et le mémorial de la révolution des œillets qui marque la fin de la dictature salazariste et des guerres coloniales.
Le Brésil ayant obtenu son indépendance dès 1832, le Portugal se recroqueville dans ses frontières continentales. Mais inspire néanmoins, le peuple Espagnol et Grec pour l’accession à la démocratie.
La boucle est bouclée
Bonjour les globes trotters
Quels beau pays historiquement et fiscalement aussi .
Bonne journée bisous